OBJECTIVE: To examine the effects of a community-based mutual health organization (MHO) on utilization of priority health services, financial protection of its members and inclusion of the poor and other target groups. METHODS: Four MHOs were established in two districts in Mali. A case-control study was carried out in which household survey data were collected from 817 MHO member households, 787 non-member households in MHO catchment areas, and 676 control households in areas without MHOs. We compiled MHO register data by household for a 22-month period. Outcome measures included utilization of priority services, health expenditures and out-of-pocket payments. Independent variables included individual, household and community demographic, socioeconomic and access characteristics, as determined through a household survey in 2004. FINDINGS: MHO members who were up to date on premium payments (controlling for education, distance to the nearest health facility and other factors) were 1.7 times more likely to get treated for fevers in modern facilities; three times more likely to take children with diarrhoea to a health facility and/or treat them with oral rehydration salts at home; twice as likely to make four or more prenatal visits; and twice as likely, if pregnant or younger than 5 years, to sleep under an insecticide-treated net (P < 0.10 or better in all cases). However, distance was also a significant negative predictor for the utilization of many services, particularly assisted deliveries. Household and individual enrolment in an MHO were not significantly associated with socioeconomic status (with the exception of the highest quintile), and MHOs seemed to provide some financial protection for their members. CONCLUSIONS: MHOs are one mechanism that countries strengthening the supply of primary care can use to increase financial access to - and equity in - priority health services.
RESUMEN OBJETIVO: Analizar los efectos de una mutua de salud comunitaria sobre la utilización de servicios de salud prioritarios, la protección financiera de sus miembros y la cobertura de pobres y otros grupos destinatarios. MÉTODOS: Se llevó a cabo un estudio de casos y controles en relación con cuatro mutuas establecidas en dos distritos de Malí, reuniéndose datos de encuestas domiciliarias sobre 817 hogares acogidos a las mutuas, 787 hogares no acogidos a ellas en las zonas de captación correspondientes, y 676 hogares de control de zonas que carecían de mutuas. Compilamos datos de los registros de las mutuas por hogares para un periodo de 22 meses. Como medidas de resultados se emplearon la utilización de servicios prioritarios, los gastos sanitarios y los pagos directos. Las variables independientes abarcaron características de los individuos, los hogares y la comunidad y datos demográficos, socioeconómicos y referentes al acceso, sobre la base de una encuesta de hogares de 2004. RESULTADOS: Tras controlar en función de la educación, la distancia al centro de salud más próximo y otros factores, se observó que los miembros de las mutuas que tenían al día el pago de las primas presentaban una probabilidad 1,7 veces mayor de recibir tratamiento para una fiebre en servicios modernos; tres veces más probabilidades de llevar a los niños con diarrea a un establecimiento de salud y/o tratarlos con sales de rehidratación oral en el hogar; dos veces más probabilidades de realizar cuatro o más visitas prenatales; y dos veces más probabilidades, en el caso de las embarazadas y los menores de 5 años, de dormir bajo un mosquitero tratado con insecticida (p < 0,10 o inferior en todos los casos). Sin embargo, la distancia fue también un factor predictivo negativo en lo relativo a la utilización de muchos servicios, en particular de asistencia al parto. La pertenencia familiar o individual a una mutua no se asoció de forma significativa a un determinado estatus socioeconómico (exceptuando el quintil superior), y parece que las mutuas procuraban efectivamente cierta protección financiera para sus miembros. CONCLUSIÓN: Las mutuas son un mecanismo al que pueden recurrir los países que están reforzando la oferta de atención primaria para ampliar el acceso financiero a servicios de salud prioritarios y mejorar la equidad en ese terreno.
RÉSUMÉ OBJECTIF: Examiner comment la présence d'une mutuelle de santé communautaire influe sur le recours aux services de santé prioritaires, sur la protection financière de ses affiliés et sur la couverture des pauvres et autres groupes cibles. MÉTHODES: Quatre mutuelles de santé ont été mises en place dans deux districts du Mali. On a réalisé une étude cas témoins qui a permis de recueillir des données d'enquête auprès de 817 ménages affiliés, de 787 ménages non affiliés vivant dans une zone de desserte des mutuelles et de 676 ménages témoins vivant dans une zone non desservie par les mutuelles. Nous avons compilé les données des registres des mutuelles par ménage sur une période de 22 mois. Parmi les mesures de résultat figuraient le recours aux services prioritaires, les dépenses de santé et les débours directs des ménages. Les variables indépendantes étudiées comprenaient des paramètres démographiques, socioéconomiques et qualifiant l'accès aux soins qui s'appliquaient aux individus, aux ménages et aux communautés et avaient été tirées de l'enquête auprès des ménages de 2004. RÉSULTATS: Les affiliés des mutuelles à jour de leurs primes (en contrôlant pour l'éducation, la distance au centre de santé le plus proche et d'autres facteurs) avaient une probabilité 1,7 fois supérieure d'être traités pour une fièvre dans un établissement moderne, une probabilité 3 fois supérieure de présenter leur enfant atteint de diarrhée dans un centre de santé et/ou de le traiter par des sels de réhydratation orale à domicile et une probabilité 2 fois supérieure de bénéficier de quatre visites prénatales ou plus et de dormir sous une moustiquaire imprégnée d'insecticide (p < 0,10 ou mieux dans tous les cas) s'ils avaient moins de cinq ans ou attendaient un enfant. Néanmoins, la distance au centre de santé le plus proche constituait aussi un facteur prédictif important de l'absence de recours à de nombreux services, notamment l'accouchement assisté. Il n'a pas été relevé d'association significative entre l'affiliation familiale ou individuelle à une mutuelle et le statut socioéconomique (sauf pour le quintile le plus riche) et les mutuelles semblent apporter une certaine protection financière à leurs affiliés. CONCLUSION: Les mutuelles sont un mécanisme que peuvent utiliser les pays qui renforcent leur fourniture de soins primaires pour rendre les services de santé prioritaires plus accessibles sur le plan financier et plus équitables.