Résume:
Héliodore est connu pour sa technique narrative élaborée. Cet effet est dû à l’ekphrasis, une ressource largement employée par les sophistes et recommandée dans les manuels de rhétorique (Progymnasmata). Dans le premier bloc de l’œuvre, Héliodore utilise cette ressource, mais pas au hasard. Il y a une image, littéral ou métaphoriquement se répète : le labyrinthe. Notre intention est de démontrer que les répétitions ont un point commun, en plus d’un fort attrait herméneutique. De plus, les labyrinthes sont introduits dans la partie où le récit est habilement écrit in medias res. C’ést précisément dans ce passage que le lecteur, comme dans un labyrinthe, est sinueusement conduit par plusieurs chemins, jusqu’à ce qu’il atteigne la compréhension de la scène d’ouverture, à l’embouchure du Nil. L’analyse des procédures utilisées par Héliodore permet de conclure que la succession de labyrinthes textuels ou imagethiques place le lecteur dans un jeu, dont il ne pourra sortir qu’à la fin du cinquième livre.
Mots clés:
techniques narratives
;
herméneutique
;
rethórique
;
Aethiopica