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Les tensions dues au processus d’élimination du marché à ciel ouvert dans le centre de Porto Alegre/RS et de son transfert vers un centre commercial populaire, construit grâce à un partenariat public-privé (PPP), sont à l’origine de cet article. On y privilégie une approche ethnographique faite à partir d’une insertion sur le terrain pendant plus de trois ans, ce qui a permis d’en saisir le processus dans une perspective diachronique. La transition de la rue vers le “camelotdrome” a été suivie de près par l’entreprise de construction dorénavant responsable de sa gestion. Ceci exigeait un changement de sensibilité commerciale grâce à une politique de “pédagogisation” pour créer un nouveau profil de commerçants, condition indispensable à la réussite économique de cette réalisation. L’une des conséquences est que de nouveaux types de conflits surgissent tous les jours de cette stratégie, car tous les camelots ne se sont pas reconvertis selon le prototype du commerçant conçu par le PPP. Les tensions autour de ce processus permettent de reconstituer les liens existants entre l’économie et la politique, micro et macro, les agents et les institutions qui forment le social.
Marché Informel; Camelots; État; Ethnograhie; Partenariat Public-Privé