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ELIE LUZAC ET L’HOMME PLUS QUE MACHINE (1748): LA PAROLE DIALOGIQUE D’UN IMPRIMEUR DES LUMIERES

ELIE LUZAC AND L’HOMME PLUS QUE MACHINE (1748): THE DIALOGIC VOICE OF AN ENLIGHTENMENT PRINTER

Résumé

Responsable en tant qu’imprimeur-libraire de la diffusion des idées matérialistes que La Mettrie propage dans son Homme machine (1747), l’éditeur Elie Luzac (1721-1796) produit dans ses écrits une parole dialogique (Bakhtine) qui oscille entre l’assertion et le déni. Descendant de réfugiés huguenots, Luzac condamne ce qu’il publie et publie ce qu’il condamne. Ce bégaiement discursif se matérialise en particulier dans la publication de L’homme plus que machine (1748) qui cite les thèses de La Mettrie pour les contester. Faisant suite au succès de scandale de la version anglaise de L’homme machine (Man a Machine, 1749), une traduction anglaise de L’homme plus que machine, Man more than a Machine, voit le jour en 1752. La présente contribution examine la façon dont la voix appelée ici énarrative du traducteur efface les atermoiements du texte original pour lui substituer un discours dont le caractère explicitement antimatérialiste contraste avec les véhémences rhétoriques de Man a Machine.

Mots clés
Elie Luzac; Traduction au dix-huitième siècle; Exil; Matérialisme; Voix énarrative

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