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«Ce que le roi n'a pas vu»: musique populaire et nationalité dans le Rio de Janeiro de la Première République

À travers l'analyse du processus de légitimisation de la samba carioca pendant les trois premières décades du XXème siècle, l'auteur montre comment ce rytme quitte, peu à peu, les redoutes des Noirs pour s'affirmer sur le territoire national brésilien. Un tel processus a été ambigu et plein de conflits étant donné qu'il était lié à la reconaissance sociale du Noir au Brésil. C'est ainsi que, si ce rytme de la juissance était le même, ses significations et ses usages étaient très diversifiés. On remarque alors une scission dans la sensibilité esthétique des élites, à cette époque-là, en ce qui concerne cette musique. Cette double perspective se rapporte à l'un des grands dilemmes des intellectuels et des dirigeants, à l'époque, pour la constitution d'un corps politique sous la Première République. Si, d'un côté, les critères sociaux darwiniens étaient une entrave à la pleine intégration du Noir dans la sphère publique, d'un autre côté, les traditions culturelles noires, en tant que signes de «décadence», faisaient déjà partie intégrante de l'expréssion de la nation. Enfin, on y analyse comment ce dilemme se traduit par l'échec de l'essai de création d'une symbologie populaire par la jeune République, à la recherche de sa légitimité politique.

musique populaire; Première République; 1900-1930; traditions culturelles noires; Noir; symbologie populaire; samba carioca


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