Le but de cet article est d’enquêter sur l’insulte raciale, comme mode de construction d’une identité sociale stigmatisée. Pour cela, l’auteur prend comme sources les plaintes portées au Commissariat des crimes raciaux de São Paulo entre mai 1997 et avril 1998 et cherche à analyser les stéréotypes socialement acceptés comme tels, autant par les victimes que par les policiers. L’auteur soutient que la fonction de l’insulte raciale est d’institutionaliser un inférieur racial avec la capacité non seulement d’amener symboliquement la personne discriminée à une place inférieure historiquement constituée, mais aussi de réinstituer cette place.
