Résumé
Selon Winnicott, la tendance antisociale résulte d’une privation qui se produit au moment où s’opère la fusion entre les éléments instinctuels et moteurs. La défusion de ces éléments entraîne une perte dans le développement créatif des relations objectales et dans l’expression de l’agressivité. La tendance antisociale se manifeste par une perturbation de l’environnement, par le mensonge, le vol et la destruction. Cet article présente un cas clinique dans lequel des comportements antisociaux se sont apparu chez une personne âgée et comment s’est constitué le cadre thérapeutique de son traitement. Enfin, le texte propose une réflexion : cette étape de la vie, que l’on nomme vieillesse et qui se présente souvent comme une déchéance physique et un déclin instinctif, ne provoquerait-elle chez les individus une déprivation qui s’exprimerait par de multiples troubles, normalement perçus comme des manifestations de la simple vieillesse mais qui, en fait, pourraient être mieux compris comme l’expression d’une tendance antisociale ?
Mots-clés:
tendance antisociale; vieillesse; psychothérapie; Winnicott