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MADAME DE STAËL, BENJAMIN CONSTANT ET LA RÉÉVALUATION DE L’ARBITRAIRE APRÈS LE COUP DU 18 FRUCTIDOR

L’article examine le coup d’État du 18 Fructidor an V comme une épreuve despropositions théorico-politiques par Madame de Staël et Benjamin Constant après le 9 Thermidor. Nous argumentons que ces auteurs concevaient l’éradication absoluede l’arbitraire comme le principal défi posé à la République thermidorienne, tout encherchant à équilibrer ce défi avec le principe de la souveraineté dupeuple et de la protection de la République et de l’ordre social contre l’opinion majoritairedu moment. Le coup du 18 Fructidor est interprété comme un évènement qui a mis ceprojet à l’épreuve, en contraignant Mme de Staël et B. Constantà chercher une manière d’incorporerl’arbitraire au système institutionnel de façon domestiquée, en évitant qu’il ne se transforme en tyrannie. Les produits théoriques de cette révision de la place de l’arbitraire seraientla « dictature des institutions » de Mme de Staël et le « pouvoir neutre » de B. Constant.Néanmoins, l’incertitude des auteurs sur l’efficacité ultime de leurs propositions révèleune aporie de la démocratie moderne, alors en état embryonnaire.

Benjamin Constant; Madame de Staël; Arbitraire; Souveraineté du Peuple; Révolution française; République


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