Cet article propose une discussion sur les fondements de l’ethnographie dans le cyberespace et les possibilité théoriques et méthodologiques mises à disposition par la Théorie de l’acteur-réseau (TAR). L’ethnographie, suivant la perspective sociotechnique proposée par la TAR, n’est plus une activité éminemment interprétative mais est devenue une description des séries de connexions dans lesquelles les acteurs (“humains” et “non-humains”) s’inscrivent au cours de leur action. La question du «repeuplement» des éléments visibles grâce à la description (au delà des “humains”), les dilemmes de l’écriture sur l’action et l’agence, compris comme l’objet ou le sujet qui «fait faire», outre les exigences placées par la description de réseaux grâce aux marques laissées par les acteurs, exigent une révision de la construction ethnographique que nous proposerons de débattre. Ainsi, nous aborderons particulièrement la notion de symétrisation et de description en ayant l’action en tant que point central, tout en cherchant de systématiser les fondements d’une ethnographie de l’action.
Cyberespace; Cyberculture; Théorie de l’acteur-réseau; Symétrisation; Ethnographie