Dans une ère de globalisation exacerbée, les anthropologues n'abordent pas, de façon consistante, la discussion à propos de la nature courante de sa pratique et des transformations qu'elle traverse à l'échelle globale. Cet article considère l'anthropologie en tant que cosmopolitique consolidée comme discipline académique formelle au XXe siècle, dans le cadre d'un système universitaire occidental en pleine croissance et en expansion. Elle s'insère dans le champs d'une anthropologie critique de l'anthropologie, qui décentre, replace dans son contexte historique et diversifié ce que l'on a considéré, jusqu'à présent, comme étant l'anthropologie. L'auteur questionne non seulement les contenus, mais aussi les termes et conditions des conversations anthropologiques. Il aborde, également, les questions relatives à l'anthropologie placée dans le réseau géopolitique et de pouvoir national et global. Il met aussi l'accent sur le fait que le rôle croissant des anthropologies non hégémoniques liées à la production et à la dissémination du savoir dans une sphère globale révèlent une nouvelle force transformatrice interne à la propre anthropologie.
Savoir et hégémonie; Globalisation académique; Cosmopolitique; Transnationalisme
