L'objectif de cet article est d'analyser, par rapport aux larcins et aux vols, la spécificité de l'agression physique comme l'un des crimes les plus couramment rapportés dans les recherches de victimisation. L'auteur discute l'application, dans ces recherches, de la théorie du choix rationnel. Elle considère que, dans le cas spécifique de l'agression physique, cette théorie serait inapproprié pour comprendre le rapport entre le contexte social et le risque de victimisation, définitivement différent pour les hommes et pour les femmes, et lié au pouvoir et à la reconnaissance plutôt qu'aux gains matériels. Les différences identifiées dans les modèles masculin et féminin de victimisation par agression ne pouvaient pas continuer à être interprétées uniquement par la théorie de la famille patriarcale. Nous devons également considérer les changements qui ont eu lieu dans les villes, dans les modèles familiaux et dans la construction de la masculinité suite au processus de globalisation, tel que le proposent la théorie de l'hypermasculinité ou celle de l'ethos guerrier. Cela peut suggérer des changements dans les politiques publiques tournées vers la prévention de la violence.
Victimization; Genre; Favela; Ville; Hypermasculinité
