La comédie musicale Forrobodó (Pagaille), de Luiz Peixoto et Carlos Bittencourt, dont la première a eu lieu en 1912 à Rio de Janeiro, a ouvert les portes à un élargissement de l’intérêt des classes moyennes cariocas pour la culture produite dans ce qui a été appelé « La Petite Afrique ». La région aux alentours de la place Onze possédait une importante concentration de leaders spirituels et culturels des afrobrésiliens et s’était transformée en une pépinière de manifestations qui auraient une énorme influence sur la ville et le pays. Mon analyse se concentre moins sur le texte et plus sur la performance en soi, dans le sens de comprendre de quelle façon les mythes d’une identité métissée ont commencé à se construire. Tous les éléments de la production de la pièce de théâtre se combinent pour combler le besoin de groupes de la classe moyenne blanche carioca pour une représentation ambiguë et ambivalente de race et de classe dans la culture de la ville.
Théâtre; Rio de Janeiro; Culture afro-brésilienne; Métissage; Performance