Jean-Pierre Falret peut être considéré, a la suite de Pinel e Esquirol, une grande personnalité dans la médicine mentale française de la première moitie du XIXème siècle. Il fut le responsable de l'achèvement final de l'œuvre de fondation de la psychiatrie clinique et de la pathologie mentale. La vie de Falret coïncide avec le période de domination culturelle et politique de la France en Occident pendant laquelle la médicine mentale française s'est développée et a atteint son apogée. Après la mort de Falret, la psychiatrie française s'enlise dans un lent déclin. Sa primauté fut peu à peu remplacée par l'école psychiatrique allemande, qui à la fin du XIXème et début du XXème siècle, développera un grand nombre d'idées de cet auteur. Le chapitre d'introduction de son œuvre majeure, Des maladies mentales et des asiles d'aliénés, publié vers la fin de sa vie, est considéré en soi un chef-d'œuvre. Dans ce chapitre, Falret fait la synthèse de sa carrière intellectuel et clinique, réalisant un travaille de critique et révision de nombreux concepts de la médicine mentale de l'époque. On retrouve, parmi les grandes contributions de Falret, la définition précise de la méthode clinique en psychiatrie et ses trois principaux aspects: l'encadrement dialectique, la perspective évolutive et la suprématie du sujet psychique.
Méthode clinique; Falret; dialectique; évolutif; psychopathologie