Cet article propose comme objet d'analyse la formation d'une conception moderne de démocracie au XIXième siècle et les relations que cette conception maintient à l'égard de l'affirmation d'un nouveau paradigme d'invidualisme que j'appelle individualisme romantique. Ma thèse est que ces deux événements sont tous deux configurateurs, c'est-à-dire que la conformation de nouvelles institutions et d'une théorie moderne de la démocracie entretiennent des relations intimes avec les pressuposés du nouveau paradigme d'individualisme. Le texte d'abord délimite le terrain où l'on peut envisager une théorie homogène de la démocracie ou de romantisme; ensuite il étudie les conditions où il est possible de parler d'individualisme romantique et de la forme par laquelle la notion est intégrée aux discours des démocrates libéraux comme Stuart Mill, Tocqueville et Schumpeter.
individualisme; subjectivité; démocracie; romantisme; Illustration; liberté; raison; élans; auto-expression