Resumo em Francês:

Cette étude analyse les effets de la globalisation, de la démocratisation et de la nouvelle donne politique sur les dépenses sociales dans 14 pays de l’Amérique Latine de 1973 à 1997. Nous y examinons trois types de réponses. D’abord, suivant les discussions au sein des pays de l’OCDE, nous cherchons à savoir si les investissements sociaux ont été encouragés ou contraints par l’intégration de ces pays dans les marchés globaux. Dans ce contexte, nous étudions jusqu’à quel point ces conséquences pouvaient être influencées par deux autres ensembles de facteurs internes (politiques et institutionnels) agissant dans des pays développés: les pressions électorales des institutions démocratiques et si les gouvernements au pouvoir avaient-ils, oui ou non, une base populaire. Nous démontrons que l’intégration commerciale a eu un effet assez négatif sur l’agrégat de dépenses sociales que l’ouverture à des marchés de capital ne fait que renforcer. La conclusion la plus importante de notre étude étant donc que la variable gouvernement démocratique X gouvernement populaire n’affecte pas le montant de l’investissement social. Nous avons donc désagréger les investissement en sécurité social des Etats de leurs budgets santé et éducation. L’analyse a ainsi révélé la tendance des gouvernements populaires à protéger les transferts de capitaux vers la sécurité sociale, quand même son partage entre les personnes cotisant serait inéquitable et son impact sur les dépenses avec la santé et l’éducation des populations négatif. En revanche, dans certains pays, le processus de démocratisation a entraîné un accroissement de la dépense avec la santé et l’éducation de leurs citoyens, ce qui a bénéficié un segment plus large de la population. Nous soulignons donc les logiques contrastées de ces différents types de dépense sociale.

Resumo em Inglês:

This study examines the effects of globalization, democratization, and partisanship on social spending in 14 Latin American countries from 1973 to 1997, using a pooled time-series error-correction model. Weexamine three sets of issues. First, following debates in the literature on OECD countries, we want to know whether social spending has been encouraged or constrained by integration into global markets. Within this context, we examine the extent to which such outcomes might be influenced by two additional sets of domestic political and institutional factors discussed in work on developed countries: the electoral pressures of democratic institutions, and whether or not popularly-based governments are in power. We show that trade integration has a consistently negative effect on aggregate social spending, and that this is compounded by openness to capital markets. This is the strongest and most robust finding in our study. Neither democratic nor popularly-based governments consistently affect overall social spending. We then disaggregate spending into social security transfers and expenditures health and education. We find that popularly-based governments tend to protect social security transfers, which tend to flow disproportionately to their unionized constituencies, but have a negative impact on health and education spending. Conversely, the change to democracy leads to increases in health and education spending, which reaches a larger segment of the population. We conclude by emphasizing the contrasting political logics of the different types of social spending.

Resumo em Francês:

Dans cet article, on présente une analyse des différents modèles théoriques sur le rapport entre les élections et l’économie, ainsi que des tests économétriques appliqués à l’évolution du PIB et du chômage dans les démocraties latino-américaines entre les années 1979 et 1998. Compte tenu du fait que les probabilités qui se présentent à un gouvernement d’atteindre ses objectifs politiques dépendent de sa capacité à programmer ses engagements, on analyse ici le caractère majoritaire ou minoritaire des gouvernements en visant à définir les conditions politiques favorables à une évolution macroéconomique en accord avec le but de garder le pouvoir. Les résultats des tests empiriques montrent, d’un côté, une détérioration des indicateurs étudiés une fois les élections passées, tel que le prévoyaient les modèles théoriques. D’un autre côté, on observe un plus grand dynamisme de l’activité économique pendant les années électorales chez les gouvernements de majorité législative. Cette caractéristique du système politique est souvent associée à une plus grande efficacité de la politique macroéconomique, mais est vue aussi comme condition favorable à une manipulation électorale de celle-ci.

Resumo em Inglês:

This article presents an analysis of the different theoretical models for the relationship between elections and economics, as well as econometric tests applied to GDP and employment trends in Latin American democracies from 1979 to 1998. Considering that a government’s possibilities for pushing its policy objectives forward depends on its agenda power, the article analyzes the majority versus minority nature of governments, seeking to define the political conditions that favor a level of macroeconomic evolution in keeping with the objective of maintaining power. On the one hand, the results of empirical tests show a post-electoral deterioration of target indicators, as predicted by theoretical models. On the other hand, greater economic dynamism in election years is observed more frequently in governments with a majority in the legislature, a characteristic of the political system generally associated with greater macroeconomic policy efficiency, but also a condition favoring electoral manipulation of policy.

Resumo em Francês:

La "troisième vague de démocratisation" a produit des expériences et des résultats différents selon les pays qu’elle a touchés. Dans les uns, la redémocratisation a impliqué l’élaboration des constitutions "refondatrices", menant à de nouveaux pactes et engagements politiques et sociaux. Dans d’autres, la redémocratisation fut doublée d’une décentralisation politique et financière favorisant les gouvernements sous-nationaux. Dans plusieurs pays fédérés, la redémocratisation, la décentralisation et les nouvelles constitutions ont changé le rôle des entités fédératives. Le Brésil constitue un exemple où tous ces facteurs sont intervenus en même temps. Le travail cherche à analyser le processus décisoire mis en place par l’Assemblée Nationale Constituante de 1988 concernant des changements dans la fédération, ainsi que la décision de décentraliser les pouvoirs politique et financier, remis à des instances sous-nationales. La (re)construction d’un système fédéral orienté vers le partage du pouvoir politique et tributaire sans provoquer un déséquilibre entre les entités fédératives étant une tâche intrinsèquement contradictoire, cela a forcement crée des conflits et des tensions. À partir des données empiriques, le travail cherche à comprendre: a) le paradoxe d’un pays dont l’agenda de problèmes exige des politiques nationales mais qui a néanmoins décidé de décentraliser ses pouvoirs politiques et financier; et b) les conflits, les alliances et les contradictions crées par les décisions prises par les constituants par rapport à la fédération, dans un moment donné de son histoire.

Resumo em Inglês:

The "third wave of democratization" has produced different experiences and results in countries that have participated in it. In some, redemocratization has meant the drafting of "refounding" constitutions, generating new political and social pacts and commitments. In others, redemocratization has been accompanied by policy-making and financial decentralization to sub-national governmental levels. In many federal countries, redemocratization, decentralization, and new constitutions have changed the role of federative bodies. In Brazil, all these factors have occurred simultaneously. This article analyzes the decision-making process in the National Constituent Assembly vis-à-vis changes in the Federation and the decision to decentralize policy-making and financial power to the sub-national levels. The (re)construction of a federal system focused on the division of political and fiscal power without leading to an imbalance between the federative bodies is an intrinsically contradictory task, thereby generating conflicts and tensions. Based on empirical data, the study seeks to understand a) the paradox of a country with an agenda of problems that require national policies in the decision to decentralize political and financial power and b) the conflicts, alliances, and contradictions generated by the decisions made by members of the Constituent Assembly in relation to the Federation at that specific moment in history.

Resumo em Francês:

Ce travail traite le comportement des parlementaires dans les aires de l’éducation et de la santé, dans le contexte de leur activité légiférante, de 1988 à 1994. Une banque de données, avec la totalité des normes présentées dans cette période (817), a été élaboré, dans le but de tester des hypothèses concernant le comportement distributiviste des parlementaires. Il s’agissait de savoir: si les parlementaires étaient plus "concentrateurs" que "distributeurs" de ressources - hypothèse réfutée; s’il y avait un lien entre les propositions législatives "concentratrices" et un spectre idéologique ou une région du Brésil - hypothèses prouvées. On a pu également constaté que la plupart des propositions ont été présentées au Congrès dans les premières années du mandat; que les groupes ayant bénéficié le plus de ces propositions ont été les groupes économiques, professionnels et les États de la fédération; que le pourcentage des propositions présentées ayant été approuvé par le Congrès a été de 6,49%; enfin, que les propositions approuvées gardaient quasiment toutes les caractéristiques de celles présentées.

Resumo em Inglês:

This study is about the behavior of Brazilian Congress members, concerning education and health bills from 1988 to 1994. A 817-bills database was built in order to test three hypotheses: whether members of Congress tended to "concentrate" resources as opposed to "spreading" them, a rejected hypothesis; whether there was a connection between "resource-concentrating" action and ideological spectrum; region, both confirmed. The paper also highlights that most bills tended to be submitted in the early years of member’s term; who would be the main beneficiaries of the bills, presenting a link political parties-benefited groups; and the low approval capacity of Brazilian Legislative, while a high veto activity from the Executive body.

Resumo em Francês:

Cet article a pour but de stimuler un large débat sur la logique présidant à la politique de formation de chercheurs mise en place par les agences de financements de C&T au Brésil. Il se structure pour répondre à la question suivante: dès lors qu’un pays réussit à avoir un réseau de formation scientifique interne, pourra-t-il s’en passer totalement de former des chercheurs dans d’autres pays? L’argument que nous développons, c’est que cette réponse dépendra de qui la réponds. Nous présentons la forme dont différents pays ont réagi à cette question. La tendance, telle que les donnés la rendent évidente, va dans le sens de stimuler la mobilité des ressources humaines, notamment des jeunes chercheurs, et encore au niveau du doctorat. Le cas du Brésil est présenté comme étant à contre-courant des tendances actuelles.

Resumo em Inglês:

This article aims to stimulate a broad debate on the underlying logic in the policy for training researchers implemented by Brazilian science and technology funding agencies. The study was designed to answer the following question: when a country achieves domestic scientific training capability in sufficient quantity and quality, can it entirely do without training researchers abroad? The argument developed here is that the response depends on the respondent’s premise. The article goes on to analyzes how different countries have dealt with the issue. Based on the data, the trend is to stimulate the mobility of human resources, especially young researchers who are still at the doctoral level. The Brazilian case is presented as "running contrary" to current trends.