Résumé
Cet article examine, à partir de la lecture du livre La littérature et le mal, du philosophe Georges Bataille, la notion du Mal présente dans l’œuvre À la recherche du temps perdu, de l’écrivain Marcel Proust, s’appuyant sur la relation (in)satisfaite du narrateur avec sa bien-aimée Albertine et le concept de déviance établi par le narrateur proustien à travers l’homosexualité de certains personnages. De par l’(In)satisfaction et la déviance sexuelle, l'œuvre proustienne se rapproche du Mal bataillien quand elle confère à ces thèmes la base de sa structure narrative et, par le mouvement discursif, s’éloigne de plus en plus de l’espace du Bien, qui serait alors l’espace de la satisfaction, de la conduite normale, de l’objectivité. La Recherche constitue l’espace de l’erreur, de l’ambiguïté, de la déviance ─ espace du Mal.
Mots-clés:
Marcel Proust; déviance; homosexualité; mal; Georges Bataille