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Maurice Blanchot: de la chronique à la théorisation

Jamais Blanchot n'a écrit autant de critiques littéraires que pendant les années de guerre. Or ces textes, pour la plupart, restaient inconnus du public. Ils sont désormais accessibles sous le titre Chroniques littéraires du Journal des débats, 1941-1944 (Paris: Gallimard, 2007). On y trouve des pages sur Dante, Rabelais, Descartes, Montesquieu, Blake, Hoffmann, Jarry ou Joyce: autant d'auteurs sur lesquels Blanchot, ensuite, n'écrira plus. On y voit revenir quelques idoles: Giraudoux, Mallarmé, Valéry, les surréalistes français et les romantiques allemands. La critique de Blanchot n'est pas une critique universitaire. C'est d'abord une critique de jugement, qui ouvre la voie à une critique d'interprétation. C'est aussi une critique d'écrivain, qui se tient au plus près de l'acte de création. Et ce sont déjà les théories que Blanchot développera parfois bien plus tard, de La Part du feu à L'Entretien infini, qui se trouvent esquissées. Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une oeuvre qui commence.

Maurice Blanchot; chroniques littéraires; critique littéraire


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