L’article propose une lecture de La condition humaine (1958) à la lumière de Vita Activa (1961). Après avoir fait un tour de la réception de La condition humaine depuis sa publication en 1958, l’article propose la thèse que les études arendtiennes ont marginalisé l’œuvre dans son ensemble pour en extraire des fragments et des «modèles» supposés de la politique. Considérée dans son ensemble, l’œuvre d’Arendt est une réflexion sur les conditions de possibilité de nos expériences de sens. Comme le montre surtout la version allemande, il s’agit donc d’une enquête phénoménologique. Je soutiens que la force critique et l’aveuglement apparente que nous trouvons chez Arendt sont dues aux prémisses phénoménologiques de sa pensée.
Arendt; Phénoménologie; Méthode; La condition humaine; Vita Activa