L’article part du principe qu’il existe des éléments constitutifs importants dans des systèmes sociaux complexes qui contribuent aux inégalités, mais qui ne peuvent être capturés par une analyse des distributions de revenus. L’accent est mis ici sur un réassemblage spécifique et complexe d’éléments clés que je considère comme l’une des dynamiques de transformation depuis les années 1980. La seconde moitié de l’article se penche sur un cas spécifique pour illustrer ses caractéristiques prédatrices, à partir des années 2000. Il est nécessaire d’aller bien au-delà de la notion d’inégalité pour comprendre certaines des principales logiques en jeu aujourd’hui. La distinction entre la finance et la banque traditionnelle est fondamentale pour l’argument présenté. Je caractérise la finance comme étant marquée par une logique d’extraction plutôt que de consommation de masse. Ainsi, les modes spécifiques que l’inégalité prend dans la période actuelle nous emmènent au-delà des distributions inégales des revenus et du pouvoir.
Inégalité; Financiarisation; Capitalisme mondial; Expulsions; Capacités systémiques