Le Genre, la Dynamique du Pouvoir Intrapartisan et le Manterrupting au Législative

Résumé

L’augmentation de la participation des femmes en tant que représentantes élues à la législature rend plus fréquentes également les interactions entre législateurs - hommes et femmes - imprégnées de questions de genre. Selon certains sondages, même une fois élues, les femmes ont moins de capacité à exercer un pouvoir symbolique, étant limitées dans leur capacité à présenter et à diriger les agendas (setting agenda). De ce point de vue, nous avons observé les désaccords avec près de 70000 discours prononcés par des sénatrices et sénateurs brésiliens entre 1995 et 2018, pour analyser comment - et si - les dynamiques de genre se produisaient dans le cadre des discours, en mettant l’accent sur les interruptions. En fin de compte, nous avons conclu qu’au Sénat, le manterrupting n’avait pas lieu de manière générale. Les femmes, dans une large mesure, contrairement à ce qu’on peut lire dans la littérature, ne sont pas plus interrompues que les hommes. En même temps, nos conclusions montrent que les femmes leaders sont plus perturbées que les hommes leaders. De plus, surtout par des hommes appartenant au même parti. Cette donnée suggère que s’il existe des obstacles quant au pouvoir exercé par les femmes en plénière, elles se trouvent à l’intérieur de leurs partis.

Genre; Sénat; Discours; Partis politiques; Manterrupting