Abstract in French:
L'œuvre du sociologue italo-argentin Gino Germani est d'habitude considérée comme fonctionnaliste. Des études récentes, pourtant, ont tendance à en changer l'optique tout en soulignant d'autres influences importantes dans ses travaux. En toile de fond de sa théorie élargie, le but de cet article est d'analyser, d'un côté, au cours de la transition latino-américaine vers la modernité, la perception chez cet auteur de la liberté comme question essentielle dans la politique et la vie quotidienne; et, de l'autre, la façon dont cela se traduit dans une théorie de l'action qui demeure peu prise en considération, malgré le fait de n'avoir rencontré que très récemment des équivalences en Sociologie, et sans oublier que, sous certains aspects, elle est plus avancée que des propositions contemporaines allant dans ce sens.Abstract in English:
The work of Italian-German sociologist Gino Germani has traditionally been classified as functionalist. However, recent studies have tended to change this perspective, emphasizing other important influences in his work. Against the backdrop of his broader theory, the objective of this article is to analyze, on the one hand, his perception, in the Latin American transition to modernity, of freedom as the essential issue in politics and daily life, and on the other, how this translates into a theory of action that remains overlooked, although only recently have equivalents been found in Sociology, with his theory being more advanced in certain aspects than contemporary proposals in this direction.Abstract in French:
La pensée de Max Weber est devenue connue chez les intellectuels argentins dans les années précédant les premières traductions en espagnol de ses textes. Historia Económica General et Economía y Sociedad, tous deux parus chez Fondo de Cultura Económica respectivement en 1942 et 1944. Les premières références à l'œuvre de Weber surgissent au début des années 1930 dans un milieu intellectuel marqué par la révolte contre le positivisme et la diffusion de la pensée allemande en général, et la pensée sociologique de Weber, en particulier. Pendant toute cette période, la sociologie en était à ses balbutiements et les sociologues s'attaquaient à la tâche de justifier leur pratique et les approches qu'ils effectuaient. Il y avait, pourtant, différentes conceptions de la discipline, chacune d'entre elles proposant une interprétation particulière de la pensée webérienne.Abstract in English:
The thinking of Max Weber became known in the Argentina academic community in the years preceding the first translations of his General Economic History and Economy and Society into Spanish, published by Fondo de Cultura Económica in 1942 and 1944, respectively. The first Argentine references to Weber's work appear in the early 1930s in an intellectual context marked by the revolt against Positivism and the spread of German thinking in general and German sociological thinking in particular. Throughout that period, sociology was an emerging field and sociologists faced the task of justifying their practice and approaches. Nevertheless, there were different views of the discipline, each of which articulating a specific interpretation of Weber's thinking.Abstract in French:
Dans cet article, on passe en revue la construction de l'idée de sphère publique dans le cadre de la théorie critique, ainsi que des corrections à ce concept effectuées récemment. On y étudie particulièrement des éléments complémentaires avec pour conséquence le besoin de prendre en compte adéquatement les new publics, subaltern counterpublics, diasporic publics et deliberative publics. On s'efforce de proposer une conception élargie de sphère publique, de façon à constituer un instrument approprié à l'étude des cycles simultanés de démocratisation et d'accord structurel en Amérique Latine.Abstract in English:
In this article we analyze the construction of the concept of public sphere within critical theory, discussing its recent reformulations and reinterpretations. Our primary aim is to focus on contributions that emphasize the increasing importance of new publics, subaltern counter-publics, diasporic publics, and deliberative publics in contemporary democracies. We seek to outline a broader concept of public sphere in order to offer an adequate instrument for analyzing the simultaneous cycles of democratization and structural adjustment in Latin America.Abstract in French:
Dans cet article, l'auteur reprend les sujets proposés par Jairo Nicolau dans un article précédent (Dados, vol. 47, nº 1, 2004) traitant des votes des coalitions. Par le moyen de résultats électoraux présentés par le Tribunal Électoral Supérieur et des mêmes corrigés par Nicolau, on cherche à savoir si les données analysées par Nicolau suffisent à soutenir la thèse de sur ce qui aurait modifié de façon significative les données originelles du Tribunal Électoral Supérieur et, par là même, invalidé des hypothèses courantes sur des variations concernant les votes des partis dans la période 1946-1962, quant au degré de nationalisation du système des partis et aux indicateurs de répartition proportionnelle, tous les deux pendant la même période. En conclusion, on considère comme non soutenables les thèses de Nicolau, y compris l'usage qu'il fait de la notion de "nombre réel de partis".Abstract in English:
The author revisits the themes proposed by Jairo Nicolau in a previous article (Dados, vol. 47, nº 1, 2004) concerning coalition votes in Brazil. Using election tables from the Superior Electoral Court and tables amended by Nicolau, the author evaluates whether the data studied by Nicolau support the thesis that he significantly modified the original Electoral Court data and thereby invalidated current hypotheses on variations in party votes from 1946 to 1962 in relation to the degree of nationalization in the Brazilian party system and fractionation rates, both during the same period. The author concludes that Nicolau's theses are invalid, including the use he makes of the concept of "effective number of parties".Abstract in French:
Dans cet article, on cherche à montrer que, comme pendant les années du régime militaire, le Tribunal Militaire Supérieur continue à défendre, avant tout, les intérêts constitutionnels de l'Armée ayant rapport aux biens placés sous sa tutelle qui leur semblent importants: hiérarchie, discipline et devoir militaire. Le Tribunal Militaire Supérieur est un tribunal à caractères hybrides, présentant des traits issus non seulement du régime autoritaire mais aussi de la fragile démocratie brésilienne. Ce n'est pas un hasard si la Cour en a conservé pratiquement inchangés la structure, le fonctionnement et les critères de recrutement de ses membres. On suggère que le dépassement de cet hybridisme institutionnel n'aura lieu que si, effectivement, on réussit à établir un contrôle civil démocratique sur les militaires.Abstract in English:
This article aims to demonstrate how the Brazilian Superior Military Court of today (just as under the former military regime) continues to primarily defend what it considers the most important assets under its tutelage: hierarchy, discipline, and military duty. The Court has hybrid characteristics, displaying traits both from the authoritarian regime as well as from Brazil's current fledgling democracy. It is no coincidence that the Court has maintained its structure, functioning, and recruitment criteria virtually unaltered. The article contends that this institutional hybridism can only be overcome when effective democratic civilian oversight of the military is achieved.Abstract in French:
Les grands événements des Forums Sociaux Mondiaux, qui ont été suivis de l'entrée en scène de nouveaux acteurs dans la conjoncture politique brésilienne inaugurée en 2003, renferment probablement un ensemble de nouvelles possibilités pour l'économie solidaire, à la fois prometteuses et inconnues. Pour comprendre ces moments, marques de progrès pour l'avenir mais aussi d'interrogations, il faut examiner le trajet déjà parcouru, afin de comprendre à partir des enseignementsr le sens des chemins qui s'ouvrent ainsi que leurs exigences et se préparer ainsi à de nouveaux choix. Dans ce travail, on discute les principes de la pratique militante de l'économie solidaire de même que quelques problèmes qui ont marqué son histoire ces dernières années, en prenant appui surtout sur des études empiriques à propos de son évolution à Rio Grande do Sul, quant aux expériences concrètes et aux organisations de médiation. On y identifie quelques-uns des changements et innovations nécessaires, dans la conception et la conduite de l'économie solidaire, en vue d'élargir ses frontières, en légitimant et assemblant ses divers versants et expressions, pour en faire un vrai pilier d'un autre processus de développement et de mondialisation.Abstract in English:
The striking events of the World Social Forums, succeeded by the entry of new actors into the Brazilian political scenario launched in 2003, involved a set of both promising and unknown new possibilities for the solidarity economy. The understanding of such moments, signaling both future advances and questions, requires examining recent steps in order to unveil the meaning of the new pathways and the demands they raise, given the new choices that need to be made. This article discusses the formulations of militant praxis in the solidarity economy and analyzes some of the problems permeating its history in recent years, based primarily on empirical studies on its evolution in the State of Rio Grande do Sul in relation to actual experiences and mediating organizations. The paper identifies some of the necessary changes and innovations in the conceptualization and implementation of the solidarity economy, in the sense of expanding its frontiers and legitimizing and agglutinating its various watersheds and expressions in order to establish it as an effective pillar for an alternative development and globalization process.