RÉSUMÉ
Cet article a été écrit comme conférence d’ouverture pour le II Encontro de Pensamento Social Brasileiro : 100 ans de 1922 et les transformations du Brésil moderne. J’y mets en lumière ce que je comprends être un projet politico-culturel de modernisation du pays, à travers une « éducation nationale », et qui s’est explicité dans les années 1890, restant à l’ordre du jour dans les décennies suivantes. Pour cela, j’analyse les contributions de trois auteurs importants - José Veríssimo, Gonzaga Duque et João Ribeiro - travaillant avec trois de leurs livres, peu connus, mais très représentatifs de la pensée de la plupart des élites intellectuelles de la Première République. Se voyant porteurs d’une mission vouée au dépassement du « retard » du pays, ils relativisent les déterminismes scientistes (climat et race), défendant que l’enseignement public et obligatoire a été une possibilité effective de nationalisation et de modernisation du Brésil.
Mots-clés:
Intellectuels; Education nationale; Modernisation