Résumé
Malgré les onze attentats scolaires enregistrés au Brésil, le débat académique sur le sujet est encore rare. Cet essai a cherché à identifier les catégories socio-historiques qui informent la singularité des contrevenants. Nous avons consulté des documents médiatiques sur les attentats brésiliens et les catégories trouvées dans la littérature internationale. Sur la base d’une analyse marxiste, nous mettons en évidence les conditions sociales, historiques et matérielles des attentats. La socialisation masculine, l’association avec des groupes d’extrême droite et la violence structurelle reproduite apparaissent comme des configurations socio-historiques fondamentales. De plus, la précarisation du travail et l’assimilation de l’individu néolibéral aggravent le clivage entre les dimensions collectives et privées, produisant des sujets qui utilisent la compétitivité du marché comme mesure pour d’autres relations. La précarisation de l’école publique en fait une cible pour les attentats dû à la rupture qu’elle établit entre le sujet, l’éducation et le travail.
Mots-clés:
école; violence; matérialisme