Cet article aborde la singularité du projet pastoral de Edir Macedo, chef de l'Igreja Universal do Reino de Deus (Église Universelle du Royaume de Dieu). Ce projet suit le modèle de régulation sociale hautement séducteur dans les sociétés néolibérales avec une large présence d'économies informelles. D'une part, le modèle suppose le développement d'une institution qui divulgue un discours moral qui rejette l'individualisme "narcissiste" et "corrompu", et offre comme alternative des rituels qui font la promotion de l'entrepreneur sacrificiel, discipliné et dédié à la famille. D'autre part, il suppose que l'élite cléricale offre l'accès à des "biens sociaux" pour une grande majorité des fidèles. Ainsi, les auteurs de l'article défendent que la nature autoritaire de l'église est soutenue par une espérance de tutelle de la part des populations. Ayant pour base des données collectées au Brésil, au Portugal et en Angola, les auteurs pondèrent sur le rapport entre l'idéal de responsabilité sociale, de culture politique régionale et de maintien d'un pouvoir pastoral hiérarchique et autoritaire comme celui de l'Igreja Universal.
Christianisme; Théologie de la prospérité; Religiosité transnationale; Sécularisme