Ce texte analyse les récentes transformations du système socioéducatif et ses relations avec les luttes pour le pouvoir entre jeunes et adolescents ralliés à des factions et à d’autres acteurs illicites de l’état d’Alagoas. Il se penche sur le problème de la régulation/dérégulation des conflits dans les « banlieues », et ce, dans un contexte où la prolifération de l’argent et des réseaux criminels va de pair avec l’augmentation de l’urbanisation des petites et moyennes villes du Nord-Nord-est du Brésil. Partant d’entretiens et d’enregistrements obtenus dans des établissements pénitenciers pour mineurs, l’objectif du travail est de montrer : a) le changement au niveau de la régulation des conflits dans les prisons et les quartiers chauds d’Alagoas après la rupture de l’« alliance » entre les factions du crime organisé PCC et CV en 2016 ; b) la nécessité de réévaluer certains termes utilisés par les sciences pour penser le « populaire » et les « banlieues » dans une situation de plus forte connexion entre les marchés illégaux du Centre-sud et du Nord-Nord-est du Brésil. Pour y parvenir, le travail se vaut d’une approche figurationnelle.
Mots-clés:
faction; système socioéducatif; crime; Nord-est
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Fonte: Elaboração do autor a partir de relatórios da Superintendência de Medidas Socioeducativas (Sumese/AL) e levantamentos anuais do Sistema Nacional de Atendimento Socioeducativo (Sinase) entre 2008 e 2015. Os dados de 2007 estão no relatório de 2008 do Sinase. Para 2006, os dados foram retirados de relatório do Conselho Federal da Ordem dos Advogados do Brasil (OAB), Conselhos Regionais de Psicologia (CRP) e Conselho Federal de Psicologia (CFP).