Cet article a pour but d'explorer le problème de la construction de la légitimité de la représentation dans la sphère civile tout en soulignant, en s'appuyant sur la théorie de la reconnaissance, l'importance de l'expérience pour une identification bien succédée des différentes formes d'injustice. Nous proposons, dans un premier lieu, que l'expérience subjective, bien que représentant une source irremplaçable et nécessaire d'intelligibilité de l'injustice, ne peut devenir une source fiable de justification dans la sphère publique. Ensuite, nous analysons les diverses formes de représentation qui se superposent dans la sphère civile, ainsi que la nécessité de les articuler avec la représentation électorale et les canaux traditionnels de la politique. Ainsi, l'article propose quelques manières d'institutionnaliser la représentation dérivée de la participation de la société civile afin de générer des effets démocratiques dans l'organisation de la vie sociale.
Représentation; Société civile; Sphère publique; Formes d'association sociale