A partir de l’expérience du dialogue établi entre psychanalystes à propos de problèmes cliniques, nous discutons le défi de la sustentation de la parole entre pairs, dans les tensions, identifications et demandes de reconnaissance qui en ressortent. Nous problématisons les défis que les ambitions narcissiques de chacun, dans un scénario où les positions entre pairs ne sont pas mises en hiérarchie d’avance, apportent aux possibilités de création de relations horizontales de réciprocité, en mettant en relief la dimension politique qui existe dans les configurations de groupes. Nous proposons cette réflexion à partir d’un dialogue entre différents savoirs, entre la psychanalyse et la philosophie. Nous concluons qu’entre différences et égalité, désarroi et recherche de reconnaissance, la sustentation de la parole est une ressource fragile capable de donner un sens à l’expérience du sujet dans l’assemblée des autres.
Mots clés:
Psychanalyse; politique; singularité; égalité; reconnaissance