Cet article a pour point de départ deux déclarations de Lacan à propos du fascisme. Il est guidé par la remise en cause de la valeur des éléments fallacieux qui s’offrent comme agents de cohésion de la foule fasciste et qui se propagent et se consomment rapidement. Ces objets permettent de réaliser un examen historique de l’idéal fasciste et une mise en rapport avec les propositions lacaniennes sur le Discours Capitaliste. Les contributions freudiennes sur le maintien libidinal des foules sont reprises, ainsi que leur impact sur la pensée de Reich et d’Adorno dans leurs thèses sur le fascisme. La juxtaposition des éléments du Discours Capitaliste dans un ordre qui combine le leader, le savoir démagogique, l’objet synthétique forgé et le sujet dans son refus de la dimension du manque, c’est ce qui permet d’articuler ce discours sans lien social avec ce qui ressort de la cohésion de la foule fasciste.
Mots clés:
Psychanalyse; capitalisme; fascisme; discours
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