Cet article discute l'écriture de témoignages de survivants de la plus grande atrocité du XXe siècle - la Shoah - à partir de la Théorie de la Séduction Généralisée (TSG). On comprend la narrative en tant que possibilité de traduction du traumatique, permettant au survivant, après maintes pertes significatives - leur nom, leur dignité, leurs proches... -, au moyen de l'écriture, de temporaliser son existence et la représentation de soi-même. Ce témoignage permet d'ailleurs de créer des espaces mémoriels, soit d'ériger symboliquement des pierres tombales pour ceux qui n'ont pas survécu à l'horreur.
Psychanalyse; trauma; litérature de témoignage; théorie de la séduction généralisée