Le phénomène de l’automutilation, à savoir la pratique de blesser son corps sans intention suicidaire augmente progressivement dans les services publics et privés. Pour cette raison, il s’agit aujourd’hui d’un symptôme emblématique de la clinique contemporaine. Cet article vise à prendre en compte quelques contributions du psychanalyste hongrois Sándor Ferenczi (1873-1933) pour réfléchir sur ce phénomène. Les contributions sont présentées en deux parties. La première présente des apports théoriques liés à une psychanalyse des sensations et de la surface, telles que le système mnémonique du moi et le modèle du tic. La seconde présente des réflexions de Ferenczi sur le trauma, en particulier sur la solitude traumatique et la douleur en tant qu’expression de révolte.
Mots clés:
Automutilation; psychanalyse; douleur; Ferenczi