Cet article aborde le thème de l’expérience de la souffrance dans le deuil, en prenant comme référence quelques unes des constructions théoriques de Sigmund Freud. Il propose d’investiguer les élaborations freudiennes qui conçoivent le deuil comme un phénomène psychologique faisant partie des traditions taboues, en les caractérisant comme des attitudes humaines face à la mort. L’analyse de telles traditions taboues permet de considérer que l’ambivalence affective fait partie de l’expérience de souffrance individuelle et des manifestations culturellement partagées du deuil, de façon à contribuer à la réalisation du “travail de deuil” dans les dimensions intrapsychique et culturelle.
Deuil; tabou; ambivalence affective; culture