L'objectif de ce travail est d'examiner comment l'Organisation des Etats Américains (OEA), par l'intermédiaire de ses Missions d'Observateurs (MOE-OEA), institutionnalise progressivement des pratiques de démocratie représentative dans le système interaméricain. En se reportant aux élections péruviennes de 2000, l'article aborde les limites des principes démocratiques lorsqu'ils vont à l'encontre du principe de nonintervention prôné dans des actions de défense de puissances moyennes (le cas brésilien) et d'acteurs d'états moins importants. Des organisations comme l'OEA progressivement incorporent à leurs buts la démocratie dans une intensité peu usuelle dans l'histoire de la diplomatie. L'article conclut que telle explicitaton démocratique de l'OEA n'a pas toujours abouti à des réussites. Il existe des contraintes issues de l'institutionnalisation des procédés de monitorages, des intérêts politiques et économiques des puissances de la région et du difficile problème des limites entre le monitorage et la nonintervention dans les affaires internes des pays membres.
Organisation des Etats américains; démocratie; nonintervention; missions d'observateurs