Si l’on ne peut affirmer que le Uruguayens à Buenos Aires fassent partie des “flux migrateurs souhaitables”, il est possible de voir les efforts de ce collectif pour ne pas être assimilé au “talon d’Achille du creuset de races”.Apartir d’un travail ethnographique multi-situé, cet article traite les processus sociaux de marcation et les travaux de justification entrepris par différents Uruguayens résidant à Buenos Aires pour distinguer leurs trajectoires migrateurs d’autres possibles. Ces processus et travaux sont analysés para rapport aux sentiments et pratiques associés à ce que le collectif appelle “fraternité rioplatense” - mais aussi à ses limites - entre la moitié des années 1940 et aujourd’hui. En définitive, l’article vise à analyser ces opérations a partir des interdépendances entre les activations de certaines narratives nationales, les relations bilatérales entre l’Argentine et l’Uruguay et les inégalités structurales dans la région.
migration; distinction; fraternité rioplatense; Uruguayens; Buenos Aires