Le Renseignement dans les Opérations de Maintien de la Paix de l’ONU: Déficit Stratégique, Réformes Institutionnelles et Défis Opérationnels

RÉSUMÉ

Cet article analyse de quelle manière les activités de renseignement auraient réduit le déficit stratégique des opérations de maintien de la paix de l’Organisation des Nations Unies (ONU) après 2001. L’on entend par déficit stratégique: 1) La difficulté à faire appliquer les mandats octroyés par le Conseil de sécurité; 2) La faible coopération avec les États et les organisations régionales; 3) La crise de légitimité des opérations de maintien de la paix. Les activités de renseignement constituent une partie subsidiaire (mais pertinente) de l’autorité politique capable de renforcer la capacité stratégique de l’ONU. La recherche s’est concentrée sur les transformations institutionnelles observées au niveau du Secrétariat de l’ONU, ainsi qu’au niveau opérationnel de trois missions sur le terrain (MINUSTAH, UNMIS et MONUSCO). On en a conclu que le secteur du renseignement a contribué à accroître l’efficacité des missions de maintien de la paix, et ce sans impacts négatifs sur leur légitimité. D’un autre côté, des problèmes persistants de coordination et de coopération montrent les limites des tentatives de réponse aux déficits stratégiques par le seul biais d’améliorations opérationnelles.

activités de renseignement; déficit stratégique; opérations de maintien de la paix; Organisation des Nations Unies