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"Peut-être bien que oui, peut-être bien que non"

Dans cet essai, nous mettons en question l'évaluation - qui, nous le prétendons, est canonique dans les Relations Internationales - de la performance de l'Organisation des Nations Unies (ONU). Cette organisation, dès son origine, est à la fois considérée comme « chroniquement inefficace » et « modèle d'efficacité ». Pour le montrer, nous faisons appel à deux ensembles « d'épisthème » : le premier, en évidence dans les articles publiés depuis la fondation de l'ONU, en 1945, aborde systématiquement une supposée « crise » de l'organisme ; le second, concernant la remise renouvelée du prix Nobel de la Paix à l'ONU, au long de six décénnies, en fonction des soi-disant contributions à la promotion de la paix et de la sécurité internationales. Cette évaluation bipolaire de l'action de l'ONU reproduit, à notre avis, un modèle d'analyse sur les organisations internationales courantes, d'ailleurs, à la discipline académique des Relations Internationales. L'ONU est louée et regrettée dans la perspective de la formule institutionnelle de la politique moderne par excellence : l'État national souverain. Nous croyons, en conclusion, que faire une évaluation de l'ONU de 2006 avec l'esprit de l'année 1945 constitue une dangereuse impropriété. Le concept modèle exige aujourd'hui une autre définition des termes - afin qu'il soit possible d'incorporer les changements sociaux et historiques survenus au fil du temps. L'enjeu, donc, est d'offrir des perspectives pour un nouveau encadrement théorique de l'Organisation des Nations Unies - qui, de façon idéale, soit exempt des effets secondaires déclenchés par ce qui nous appelons « d'étatisme méthodologique ».

Organisation des Nations Unies; Relations Internationales; État moderne; Prix Nobel de la Paix; crise de l'ONU


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