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IMAGINAIRE, VIE ET HYSTERIE CHEZ MERLEAU-PONTY

RESUME

Dans cet article, j’aborde la perspective idéaliste de la « Phénoménologie de la perception » pour montrer que, dans cet ouvrage, l’expérience du corps propre est décrite à partir de la vision du cogito. Pour expliciter cet idéalisme, j’analyse la principale voix donnée au corps au début de la pensée de Merleau-Ponty: la voix pathologique. Les troubles de Schneider rendent explicite son impuissance symbolique, et cette impuissance est vraiment l’impuissance du corps. Le sujet malade est un être soumis à la normativité immédiate de la vie, raison par laquelle il peut découvrir à chaque moment la finitude et la fragilité de l’existence. J’évoque par contre les notes du cours au Collège de France, de 1954-1955, sur la passivité et les cours sur la Nature, de 1957-1958, lorsque Merleau-Ponty examine la vie et la naissance du sens à partir d’une perspective tout à fait différente. J’analyse aussi la lecture qu’il a faite du « cas Dora » pour montrer que le philosophe trouve dans l’hystérie une expérience symbolique très particulière. Cette expérience exige la compréhension de la puissance symbolique du corps propre, l’abandon de la position idéaliste et la découverte du pouvoir de l’hystérique de narrer l’expérience de l’être.

Mots clés
Merleau-Ponty; idéalisme; corps; imagination; pathologie; hystérie

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